Suite à la requête d’un groupe de douze juristes qui avait contesté la nomination d’Isabel dos Santos en juin dernier à la tête de la société nationale de pétrole «Sonangol», la Cour suprême de l’Angola a demandé hier mercredi, au président José Eduardo dos Santos de fournir des explications sur la nomination de sa fille à ce poste.
«La loi dit que les agents publics ne doivent pas nommer ou permettre la nomination de membres de leur famille», précisait mardi dernier, David Mendes, porte-parole du groupe des avocats plaignants, qui a d’ailleurs lancé une pétition pour contester la nomination de la richissime fille aînée du président Dos Santos.
Même si, selon un membre du parti au pouvoir, le MPLA, «la Constitution de l’Angola est claire: le président ne doit pas rendre de comptes directement à la justice ou au parlement pour des actions pendant son mandat », Dos Santos devra envoyer, dans les huit jours, un représentant légal devant la justice du pays pour lui apporter de plus amples détails sur cette affaire.
Isabel dos Santos a été nommée par son père en juin dernier, présidente de la Sonangol, au moment où l’Angola, premier producteur de pétrole en Afrique, est en proie à de sérieuses difficultés financières depuis la baisse des cours de l’or noir ces dernières années.
La fille du président angolais est la femme la plus riche d’Afrique et la huitième fortune du continent, selon le magazine américain Forbes, avec un patrimoine estimé à 3,3 milliards de dollars.