Après une tournée diplomatique inédite en Afrique de l’Est, le roi marocain, Mohammed VI, est arrivé au Sénégal ce dimanche soir, pour une visite officielle.
Pour ce séjour, l’agenda du roi du Maroc est assez chargé, notamment avec des rencontres avec les dirigeants de ce pays, dont un important entretien en tête-à-tête avec le président Macky Sall.
Au cœur des discussions: la volonté du Maroc de réintégrer l’Union africaine pour tenter notamment de faire avancer l’épineux dossier du Sahara occidental.
Depuis Dakar ce dimanche, le Roi Mohammed VI, un fait inédit, s’est adressé au peuple marocain, en prononçant son traditionnel discours à l’occasion du 41ème anniversaire de la mémorable Marche verte, qui a permis au Maroc de récupérer ses provinces sud des mains des colons espagnols.
Dans son adresse, le Roi a clairement posé les objectifs du Maroc sur le continent africain. « Nous avons décidé d’imprimer une nouvelle dynamique compte tenu du poids politique, des potentialités économiques et des atouts stratégiques», a-t-il lancé.
«La réintégration de l’Union africaine n’est pas une décision tactique… Elle nous permettra plutôt de défendre nos droits légitimes et de corriger les contre-vérités colportées par les adversaires de notre intégrité territoriale», a tenu à préciser Mohammed VI.
Le Maroc mène actuellement une offensive diplomatique sur le continent noir, avec comme principal enjeu, la question du Sahara occidental, ex-colonie espagnole contrôlée depuis 1975 par Rabat, et dont le Front Polisario, soutenu par Alger, réclame l’indépendance.
Et le choix du Sénégal dans cette campagne, n’est pas fortuit, selon des observateurs selon qui, les relations entre les deux pays sont excellentes, Macky Sall et Mohammed VI ont des positions très proches sur de nombreux dossiers politiques, notamment sur l’intégrité territoriale du Maroc.
Le Sénégal et son président Macky Sall, constituent aux yeux du Roi Mohammed VI, un allié de poids, notamment dans la bataille diplomatique menée par le Royaume chérifien pour clore définitivement l’épineux dossier du Sahara occidental.