L’élection du 45ème président des Etats Unis d’Amérique a été annoncée aux premières de la journée du mardi. Il s’agit du candidat républicain, Donald Trump, qui est arrivé en tête de l’élection américaine, avec 274 grands électeurs, contre 215 pour sa rivale, la candidate démocrate Hillary Clinton. Trump prendra officiellement ses fonctions le 20 janvier 2017.
Ces résultats ont mis fin à une campagne électorale pas comme les autres au Etats Unis, particulièrement violente, faite souvent d’attaques personnelles et de scandales, nourris principalement par le désormais successeur de Barack Obama, Donald Trump qui pourtant, n’était pas très avantagé dans les sondages, qui accordaient plutôt une bonne avance à Hillary Clinton.
Tout s’est donc joué dans les urnes, où les Américains ont exprimé leur vrai «ressentiment». « Trump est l’incarnation de la vraie pensée américaine. Il ne fait que dire haut, ce que l’Américain pense bas», commentent des observateurs, pas trop surpris de l’arrivée de l’«indésirable» à la maison blanche.
« Je viens de recevoir un appel de Madame la secrétaire d’Etat Clinton. Elle nous a félicité pour notre victoire et je l’ai félicitée avec sa famille pour sa campagne où elle s’est battue jusqu’au bout… Nous lui devons énormément pour ce qu’elle a fait pour notre pays. Il est temps maintenant de panser nos blessures », a déclaré Donald Trump à son QG de campagne, quelques heures après les résultats officiels.
Alors qu’il était décrié pour ses prises de positions radicales et ses propos « haineux », notamment à l’égard de la communauté islamique et latino, Donald Trump promet de s’ouvrir aux autres. « Je fais cette promesse à tous les citoyens : je serai le président de tous les Américains… Je ne vous laisserai pas tomber et peut-être que dans 2, 3 ou 4 ou 8 ans, vous serez fiers de moi », dixit Trump.
Mais au-delà des frontières américaines, l’arrivée de Donal Trump à la maison blanche n’est pas perçue comme un bon présage, surtout sur le plan économique. « Nous entrons dans une phase d’ajustement, et la période d’incertitude va durer jusqu’au début du mois de février, le moment où Donald Trump annoncera son équipe de conseillers économiques. Entre temps, cette incertitude va d’ailleurs s’accentuer quand les investisseurs vont petit à petit, éplucher son programme économique… Il y a un risque très élevé de dépression», estime l’économiste, Christopher Dembik.
L’élection de D. Trump, qui constitue déjà un véritable séisme politique, a violemment secoué les marchés financiers. Le dollar a chuté alors que les investisseurs se précipitaient sur les valeurs refuges comme l’or et les marchés obligataires, et la bourse de Paris a ouvert en baisse.