Une trentaine d’anciens combattants de l’Union Nationale pour l’Indépendance Totale D’Angola (UNITA), principale formation de l’opposition dans le pays, seront jugé ce vendredi, pour une tentative de coup d’Etat avortée au début de cette année.
Poursuivis pour association de malfaiteurs, ils sont accusées d’avoir tenté de lancer un assaut armé contre le palais présidentiel et d’occuper les locaux de la Radio Télévision publique au petit matin du 31 janvier 2016, selon l’acte d’accusation révélé par l’agence de presse officielle Angop.
Selon le procureur, cité par l’Angop, « les 37 accusés sont tous d’anciens membres de l’aile armée de l’Union Nationale pour l’Indépendance Totale D’Angola (UNITA) », ex rébellion devenue un parti d’opposition. « L’affaire avait été tenue secrète pendant un certain temps, pour éviter une spéculation inutile et la panique au sein de la population », a expliqué le procureur, qui a ajouté que 20 autres suspects sont toujours recherchés.
Do côté de l’UNITA, l’on rejette en bloc ces accusations. « Ce n’est pas la première fois que les autorités angolaises utilisent ce type d’accusations pour dénigrer l’opposition », déplore le chef du groupe parlementaire de l’UNITA, Adalberto da Costa Junior. Il appelle alors le gouvernement à « traiter sérieusement cette question de coup d’Etat », pour que toute la lumière soit faite.
Le président angolais José Eduardo Dos Santos, 74 ans, dirige le pays d’une main de fer depuis 1979. Il contrôle tous les organes de l’Etat et est le chef du parti majoritaire, le Mouvement révolutionnaire pour l’Angola (MPLA). Grand favori de l’élection présidentielle de l’année prochaine, il a toutefois annoncé sa retraite politique pour 2018.
Fin mars, 17 opposants avaient été condamnés à des peines de deux à huit ans de prison pour « tentative de rébellion », avant d’être finalement amnistiés.