Le gouvernement gabonais a lancé ce mardi, un nouvel appel au dialogue politique dans le pays, dans la perspective de la préparation des élections législatives de janvier 2017, afin que celles-ci se tiennent dans un climat «apaisé». Mais le nouvel appel du pouvoir à Libreville a été une fois encore rejeté par l’opposition menée par Jean Ping, qui conteste toujours la réélection du président Ali Bongo Ondimba.
«Même les guerres ouvertes se terminent autour d’une table… Il nous est apparu de bon sens de commencer d’abord par réunir les conditions du dialogue pour une élection législative apaisée… Mais il se trouve que certains estiment qu’ils ne peuvent pas dialoguer avec Ali Bongo Ondimba et qu’ils vont organiser leur propre dialogue», a déclaré le porte-parole du gouvernement, Alain-Claude Bilie-By-Nzé, lors d’une conférence de presse tenue ce mardi à Libreville.
« On n’ira pas au dialogue… Il faut dire au porte-parole -du gouvernement- que les législatives sont inscrites dans la Constitution, pas le dialogue », a rétorqué Jean-Gaspard Ntoutoume Ayi, porte-parole du candidat malheureux au scrutin du 27 août dernier, Jean Ping.
En effet, selon la Constitution gabonaise, l’Assemblée élue pour cinq ans, se renouvelle « un mois au moins et deux mois au plus avant l’expiration de la législature en cours », le mandat des députés terminant cinq ans après « l’élection des membres du bureau ». Cette élection du bureau a eu lieu fin février 2012, et les dernières législatives remontent à décembre 2011 avec une écrasante victoire du Parti démocratique gabonais (PDG) au pouvoir.
Il importe donc de respecter les délais constitutionnels, alors que les législatives prévues au plus tard, fin janvier 2017, coïncident avec la coupe d’Afrique des Nations de football, un évènement continental que le Gabon doit accueillir du 14 janvier au 5 février 2017.