Les autorités marocaines ont annoncé lundi le lancement immédiat d’une 2ème opération de régularisation et d’intégration des migrants clandestins, après la réussite de la 1ère phase qui a concerné 25.000 migrants en 2014.
Il s’agit d’une initiative du roi Mohammed VI en personne, destinée à permettre à des milliers de migrants vivant sur le sol marocain de bénéficier des mêmes droits que les citoyens marocains. Le souverain marocain a ordonné le lancement immédiat de cette nouvelle phase de régularisation des personnes en situation irrégulière dans une volonté qui s’inscrit dans la dynamique actuelle de renforcement des relations du Maroc avec plusieurs pays d’Afrique subsaharienne et d’Afrique de l’Est.
Depuis maintenant près de deux mois, le souverain chérifien enchaîne les visites diplomatiques qui l’ont mené dans une dizaines de pays d’Afrique. Au cours de sa tournée, plusieurs chefs d’Etats africains ont d’ailleurs tenu à féliciter Mohammed VI pour la politique migratoire suivie par le Maroc en vue de faciliter l’intégration économique et sociale des migrants qui se trouvent en situation irrégulière dans le royaume.
Suite à la réussite de la première opération et aux effets positifs qu’elle a eu sur les migrants clandestins, les autorités marocaines ont donc décidé de renouveler l’expérience. Cette décision avait été une première en matière de politique d’immigration sur la rive Sud de la méditerranée.
Le Roi Mohammed VI y avait fait référence en août 2016, en déclarant: « Le Maroc compte parmi les premiers pays du Sud à avoir adopté une politique solidaire authentique pour accueillir les migrants subsahariens selon une approche humaine intégrée qui protège leurs droits et préserve leurs dignité ».
De nombreuses organisations de défenses des droits de l’Homme avaient applaudi à cette initiative, au moment où de l’autre côté de la frontière, l’Algérie mène une campagne sans précédent de chasse aux clandestins. Depuis une semaine, plus de 1400 subsahariens ont été expulsés vers le Niger et le Mali.
A Bamako, plusieurs parmi les 250 expulsés ont témoigné lundi des exactions et des discriminations subies en Algérie, où des officiels les ont publiquement accusés de propager le sida dans le pays.