Le nouveau secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies (ONU), le portugais Antonio Guterres, a prêté serment lundi, en tant que 9ème secrétaire général de l’institution internationale, après son élection jeudi dernier. Il prendra fonction le 1er janvier 2017 pour succéder à Ban Ki-moon.
Dans son discours, l’ancien premier ministre portugais a reconnu les efforts, mais aussi les manquements de l’organisation dont il aura bientôt la charge. « Il est temps pour l’ONU de reconnaître ses insuffisances et de réformer la manière dont elle fonctionne… l’ONU doit se préparer à changer», a lancé Antonio Guterres, juste après avoir prêté serment devant l’Assemblée générale de l’ONU, à New York. Ainsi, a-t-il recommandé des réformes dans trois domaines : le maintien de la paix, l’aide au développement durable et la gestion.
Guerre en Syrie, crise des réfugiés et tensions entre les Etats-Unis et la Russie, en passant par les défis humanitaires et la paix menacée sur le continent africain… les dossiers sur le bureau du nouveau secrétaire général de l’ONU sont complexes et les attentes quant à son mandat sont fortes.
Face à ces défis, notamment la guerre en Syrie, « il nous faut davantage de médiation, d’arbitrage et de diplomatie préventive », a estimé M. Guterres, en se disant « prêt à s’engager personnellement » si nécessaire. Constatant que les casques bleus étaient désormais souvent chargés «de maintenir une paix qui n’existe pas», l’ancien premier ministre socialiste portugais a recommandé « une réforme globale de la stratégie et des opérations de l’ONU » en faveur de la paix et de la sécurité.
Avec lui, « les Nations Unies se dotent du meilleur barreur possible pour cette période de tempêtes : un leader capable de tracer une direction et de rassembler, un grand professionnel capable de réformer et d’innover, un humaniste doté d’une vraie boussole morale », avait estimé avant sa confirmation, l’ambassadeur français à l’ONU, François Delattre.