Le ministère burundais des relations extérieures a convoqué ce jeudi, les ambassadeurs de l’Union européenne (UE) et de certains pays européens accrédités à Bujumbura, pour s’expliquer sur leur absence mardi dernier, à une réunion de travail avec les autorités locales.
Ces ambassadeurs, notamment de l’UE, de l’Allemagne, de Belgique, de France et des Pays-Bas, ne s’étaient pas présentés mardi dernier, à une réunion tenue à l’intention du corps diplomatique accrédité au Burundi avec le premier vice-président burundais, Gaston Sindimwo et le ministre des Relations extérieures, Alain-Aimé Nyamitwe.
« Officiellement, ces ambassadeurs se sont tous absentés de cette réunion importante parce qu’ils avaient un calendrier chargé. Mais cela n’a trompé personne, car il s’agit clairement d’un boycott de cette activité, mais aussi une tentative de sabotage de cette activité très importante… C’est inadmissible et c’est pour cela que le ministre des Relations extérieures les a convoqués, pour leur livrer un message clair, qu’ils doivent respecter les lois de ce pays », a expliqué un haut responsable politique burundais, sous couvert de l’anonymat.
« Ce qui s’est passé mardi, est un petit incident qui est le fruit d’une série de malentendus (…). Il (M. Nyamitwe) n’était pas content, mais nous avons fait le point sur un certain nombre de dossiers et nous lui avons fait part de nos préoccupations », a confié un diplomate européen, qui a requis l’anonymat.
Le Burundi est sous sanctions de l’UE et de ses pays membres, qui sont ses principaux bailleurs de fonds. Ces sanctions ont pour objectif de pousser le gouvernement à engager un dialogue avec son opposition en vue d’une sortie de crise, ce qu’il a toujours refusé jusqu’ici.