Les chefs d’Etat et de gouvernement de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), réunis ce week-end à Abuja, ont porté leur choix sur le président guinéen, Alpha Condé, comme candidat à la présidence en exercice de l’Union Africaine (UA), qui devrait revenir de facto à l’Afrique de l’Ouest, après le mandat du tchadien Idriss Deby Itno, élu pour le compte de l’Afrique centrale.
La décision a été annoncée dans le communiqué final de la 50ème session ordinaire des chefs d’État et de gouvernement de la CEDEAO tenu le 17 décembre dernier à Abuja.
Le tour de la présidence de l’UA revenant pour l’année 2107 à l’Afrique de l’Ouest, cette candidature devrait, sans surprise, être avalisée par l’ensemble des membres de l’organisation continentale.
Egalement pressenti à ce poste, le président nigérien, Mahamadou Issoufou ne devrait finalement plus être dans la course. Sa candidature était pourtant soutenue par l’Algérie, qui estime que le Guinéen Alpha Condé avait des positions trop favorables à celles du Maroc notamment dans le litige territoriale qui oppose les deux voisins maghrébins autour d’une partie du Sahara marocain dit Occidental.
La diplomatie algérienne préfèrerait à Condé, le Nigérien Mahamadou Issoufou, plus modéré à ses yeux. Pour rassurer les Algérien, le chef de l’Etat guinéen est attendu à Alger dans les prochaines semaines.
La Guinée présente également deux autres candidats au sein des commissions de l’Union Africaine. Il s’agit de son ancien ministre des Affaires étrangères, Louceny Fall au poste de commissaire aux affaires politiques et Ousmane Sylla, Ambassadeur de la Guinée en Belgique, au poste de commissaire aux infrastructures.