La Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco) devra continuer sa médiation dans la résolution de la crise politique en République démocratique du Congo (RDC), notamment dans la mise en application de l’accord du 31 décembre dernier, dont elle a été la grande artisane.
La demande a été formulée à l’endroit du Cenco, par le président Joseph Cabila, à la faveur d’une rencontre avec une délégation des évêques catholiques, ce mercredi au palais présidentiel.
« Le chef de l’état se dit disponible à accompagner la mise en œuvre de cet accord ; il a donné sa parole, c’est le plus important… Il a demandé aux évêques qu’est ce qui reste…nous lui avons dit, et il nous a demandé de continuer », a confié le porte-parole de la Cenco, Donatien Nshole.
Déjà la veille, un premier contact entre la majorité au pouvoir et l’opposition, pour discuter de l’application de l’accord de sortie de paix, n’avait pas pu aboutir, le camp présidentiel ayant exprimé des réserves quant à l’application de l’accord.
Aubin Minaku, président de l’Assemblée nationale et secrétaire générale de la Majorité présidentielle (MP), a affirmé que son camp « ferait échec à toutes dispositions de l’accord contraires à la Constitution ». La MP soutient avoir signé l’accord du 31 décembre sous réserve, exigeant l’inclusion des parties signataires du compromis qui a sanctionné le dialogue boycotté par la majeure partie de l’opposition en septembre et octobre, tenu sous la médiation de facilitateur de l’Union Africaine (UA), Edem Kodjo.
Mais pour les évêques, le dernier accord est plus inclusif, car il a été construit par toutes les parties, même celles qui ont refusé de le signer à la fin.