Le chef du gouvernement ivoirien, Daniel Kablan a remis ce lundi, sa démission au chef de l’Etat Alassane Outtara, au lendemain d’une mutinerie de l’armée qui a secoué le pays le week-end dernier et qui s’est finalement soldée par un accord avec les autorités du pays.
Une démission d’ailleurs attendue, et qui constitue une première étape dans la préparation de la succession à la tête de l’Etat, même si certains y voient une crise au sommet de l’Etat, dans la gestion du pays.
Des bruits avaient même couru, selon lesquels des mains politiques seraient impliquées dans la mutinerie de l’armée, qui fait planer chez les Ivoiriens, les sombres jours postélectoraux de 2011.
Plus tard dans la soirée de lundi, le président ivoirien Alassane Ouattara a démis de leurs fonctions, les chefs de l’armée, de la gendarmerie et de la police. L’annonce a été lue à la télévision par le secrétaire général sortant de la présidence, qui n’a pas précisé si cette décision était liée à la mutinerie.
Ce lundi a été également marqué par la réélection du président sortant de l’Assemblée Nationale (Parlement), Guillaume Soro, qui a été reconduit avec 230 voix, soit 95% des suffrages exprimés, contre 12 voix pour son adversaire directe, Évariste Méambli.
La candidature de Soro, élu de la circonscription de Ferkessédougou (nord), a été soutenue par le RHDP, la coalition présidentielle, qui conserve la majorité absolue à l’Assemblée nationale avec 167 députés sur 255 à l’issue des législatives du mois dernier.