Le président turc Recep Tayyip Erdogan effectue depuis le 22 janvier dernier, une tournée de cinq jours en Afrique de l’Est consacrée essentiellement au renforcement des liens économiques et sécuritaires de la Turquie avec le continent noir.
En Tanzanie, première étape de sa tournée, le président turc a signé neuf accords de coopération bilatérale portant sur la défense, les transports, l’industrie et le commerce.
Le président Erdogan s’est également engagé à faciliter l’obtention d’un prêt sollicité par la Tanzanie auprès de la banque turque d’import-export, Türk Eximbank, pour financer la construction d’un tronçon d’un chemin de fer, destiné à positionner le pays comme hub portuaire régional et à désenclaver les pays de l’hinterland en Afrique de l’Est. Ce chemin de fer de 2.561 km, doit relier le port de Dar es-Salaam à la République démocratique du Congo, la Zambie, le Rwanda et l’Ouganda.
Outre le volet économique, les questions sécuritaires étaient aussi au menu des entretiens du président turc en Tanzanie. Ainsi, a-t-il insisté sur la nécessité de démanteler les réseaux de l’imam turc Fethullah Gülen, accusé d’avoir diligenté le coup d’Etat manqué en Turquie en juillet 2016. En claire, il a demandé à son homologue John Magufuli de fermer les 11 écoles dirigées par la fondation Gülen.
Après la Tanzanie, Erdogan est attendu ce mercredi à Madagascar puis au Mozambique, où il tentera de convaincre les autorités de ces deux pays d’éradiquer l’organisation classée comme mouvement terroriste par Ankara. Les signatures d’accords de coopération dans le domaine du tourisme à Madagascar et dans le secteur des hydrocarbures au Mozambique, sont annoncées dans son agenda.