Le 28ème Sommet de l’Union Africaine (UA) s’est ouvert ce lundi à Addis-Abeba, en Ethiopie, où les Chefs d’Etat africains devront se prononcer sur des sujets de grande importance, notamment l’élection d’un nouveau président de la Commission de l’UA et le retour du Maroc au sein de l’Union.
C’est en septembre dernier, que le Maroc a formulé officiellement sa demande de réintégrer l’organisation panafricaine, qu’il avait quittée en 1984, un retour jugé «bien utile» pour l’Afrique toute entière, selon les arguments du royaume chérifien.
Depuis six mois, le Roi Mohammed VI a initié une vaste campagne diplomatique pour baliser le terrain à ce retour, en ralliant un maximum de pays à sa cause, afin que sa demande de réintégration soit validée.
Le Roi marocain était d’ailleurs en Ethiopie depuis le vendredi dernier, pour des contacts de dernière minute, avant le début du sommet, qui s’étendra sur deux jours.
Contrairement au dernier Sommet de Kigali où aucun des trois candidats en lice, l’Équato-Guinéen Agapito Mba Mokuy, la Botswanaise Pelonomi Venson-Moitoi et l’Ougandaise Speciosa Wandira-Kazibwe, n’avait pu obtenir les deux tiers des votes nécessaires pour être élu à la présidence de la Commission de l’UA, les Chefs d’Etats présents à Adis-Abeba, ont fixe leur choix sur le Tchadien Moussa Faki Mahamat qui rivalisait pour ce poste aux côtés du Sénégalais Abdoulaye Bathily, de l’équato-guinéen Agapito Mba Mokuy, de la Kényane Amina Mohamed et de la Botswanaise Pelonomi Venson-Moitoi.
Autre élection délicate, celle du commissaire Paix et Sécurité. Au départ ils étaient cinq candidats en lice, mais au final ce ne sont plus que deux candidats à se présenter. Un duel oppose l’Algérien Smaïl Chergui, le commissaire sortant à la Nigériane Fatima Kyari Mohammed, pour ce poste occupé depuis seize ans par l’Algérien Chergui.
Après la cérémonie d’ouverture, marquée par les discours officiels, les travaux se poursuivront à huis-clos.