Exprimant son mécontentement vis-à-vis des grèves intempestives organisées par les syndicats de l’administration publique, le président béninois, Boni Yayi a annoncé que les dépenses de personnel de l’Etat se sont sensiblement accrues, passant de 135 milliards de FCFA (291 millions de dollars) en 2006 à 270 milliards FCFA (583 millions de dollars) en 2011, soit une augmentation de 100 %. A cet effet le chef de l’Etat béninois a déclaré « Non seulement le gouvernement ne doit rien en matière salariale, mais il a surtout contribué à améliorer le pouvoir d’achat des agents de l’Etat avec la prise en compte de nouvelles mesures suite aux nombreuses revendications qui ont été exprimées ». Cependant lors de sa prise de fonction en 2006, le président Yayi a hérité du gouvernement précédent des arriérés salariaux d’un montant global de 180 milliards de FCFA (389 millions de dollars) qui ont été entièrement apurés sous diverses formes. Soulignant que le Bénin est l’un des rares pays de la sous-région à ne pas devoir aux agents publics, le président a précisé « Je puis donc dire sans me tromper que, au jour d’aujourd’hui, le gouvernement ne doit rien aux agents permanents de l’Etat, le contribuable béninois non plus ». Par ailleurs les fonctionnaires du ministère des Finances et de l’Economie ont obtenu une augmentation de 25% du point indiciaire, un avantage que réclament les autres branches de l’administration. Le ratio masse salariale sur ressources fiscales du pays est actuellement de 48% contre 35% préconisé par l’UEMOA, une situation qui inquiète les partenaires techniques et financiers du Bénin qui se disent préoccupés par ces récents accords qui risquent d’éloigner encore plus le ratio masse salariale sur ressources fiscales du pays.