Le nouveau gouvernement en Gambie entend réviser la constitution du pays, pour remplacer la précédente Constitution taillée sur mesure par l’ancien président, Yahya Jammeh.
«Nous entamerons un processus d’examen de la Constitution pour nous assurer de sa pertinence et qu’elle satisfait au but pour lequel les Gambiens l’ont adoptée (…) Certaines réformes sont des priorités, particulièrement dans le secteur de la justice criminelle et des lois sur les médias», a annoncé le ministre de la Justice, Abubacarr Tambadou.
La Gambie sous l’ex-président Yahya Jammeh, était critiquée pour ses atteintes répétées aux droits humains. Les journalistes étaient régulièrement harcelés et poursuivis pour notamment sédition, diffamation ou diffusion de fausses nouvelles, des motifs qualifiés de « fourre-tout » par Amnesty international.
Plusieurs hommes de médias ont également été emprisonnés, contraints à l’exil ou ont disparu sous le régime de Jammeh, venu au pouvoir par un coup d’Etat en 1994 et qui a dirigé la Gambie d’une main de fer pendant 22 ans.
En octobre 2016, l’ancien président Jammeh avait annoncé le retrait de la Gambie de la Cour pénale internationale (CPI). Une décision avait provoqué l’indignation chez les organisations de défense des droits de l’Homme.
La Gambie sort d’une crise à rebondissements de six semaines provoquée par le revirement de M. Jammeh, qui a annoncé le 9 décembre contester la victoire électorale de M. Barrow, une semaine après l’avoir reconnue.