Mohamed Abdullahi Farmajo, membre de l’un des principaux clans du pays, les Darod, a été proclamé vainqueur aux élections présidentielles en Somalie, à l’issue d’un vote qui met fin au long processus électoral de plusieurs mois, maintes fois retardé et entaché de nombreuses accusations de corruption et manipulation.
A l’issue du deuxième tour du scrutin, l’actuel président Hassan Sheikh Mohamud a reconnu sa défaite.
« C’est le début de l’unité pour la nation somalienne, le début de la lutte contre les shebab et la corruption », a affirmé le nouveau président, qui entend donc faire de la lutte contre ces deux fléaux, l’un des principaux objectifs de son mandat.
Malgré l’absence du suffrage universel, reporté à 2020, cette élection est considérée comme une avancée dans ce pays privé de véritable état central depuis la chute de l’autocrate Siad Barre en 1991.
«Aujourd’hui est un grand jour, (…) je félicite Farmajo pour sa victoire et je vous appelle tous à travailler de manière sincère avec lui», a déclaré le président sortant, Hassan Sheikh Mohamud.
Le pouvoir du président Hassan Sheikh a été vivement critiqué, notamment sur sa gestion des questions sécuritaires dans le pays, et son «inaction» face à la corruption grandissante dans le pays.
Selon l’édition 2016 du rapport de Transparency International sur la corruption dans le monde, la Somalie est classée dernier sur un total de 176 pays, ce qui lui confère le triste titre de pays le plus corrompu au monde.