Les élections en République démocratique du Congo (RDC), pourraient ne pas avoir lieu cette année, comme le prévoit l’accord de sortie de crise du 31 décembre dernier, à cause des contraintes budgétaires, indique le gouvernement de Kinshasa.
«Il sera difficile de mobiliser 1,8 milliards de dollars cette année, comme le demande la CENI, pour financer la tenue des élections», a déclaré ce mercredi en conférence de presse, le ministre congolais du Budget, Pierre Kangudia.
«Nous avons trouvé une casserole vide mais trouée, je dis bien trouée avec 512,2 milliards de déficit. Il nous faudra d’abord souder cette casserole avant de penser à y mettre quelque chose dedans», a argué Kangudia, précisant qu’il est «possible de financer certaines élections avec moins d’argent, si les politiques s’entendent sur la séquence à financer».
Ce manque d’argent devrait compliquer davantage les choses dans ce pays, où le défaut d’organisation d’élections, notamment la présidentielle, à conduit à une crise sociopolitique d’envergure. Au lendemain de l’expiration du mandat du président Joseph Kabila, le 19 décembre dernier, les composantes politiques ont bataillé dur, sous la conduite le l’épiscopat congolais, pour parvenir à un compromis, et la séquence électorale était l’un des points chauds des discussions.
Cet accord signé le 31 décembre dernier, prévoyait la tenue des élections présidentielles, législatives et locales couplées, à la fin de l’année 2017.
Les négociations sur les conditions de mise en application de cet accord bloquent également sur la question de la composition d’un gouvernement de transition et le décès, le 1er février dernier, du leader de l’opposition congolaise, Etienne Tshisekedi n’a fait que compliquer les choses.