L’union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) s’est retiré ce lundi des négociations parrainées par la conférence épiscopale nationale du Congo, sur les conditions d’application de l’accord de sortie de crise, signé fin décembre dernier.
Jean-Marc Kabund, l’actuel numéro Un du parti du défunt Étienne Tshisekedi, qui a quitté la table des discussions hier, accuse le camp du président Joseph Kabila de bloquer l’avancement des travaux autour de la désignation du Premier ministre.
La majorité présidentielle exige du «Rassemblement» de soumettre au choix de Kabila, trois noms pour la primature, alors que le Rassemblement ne veut proposer qu’un seul nom, celui de Félix Tshisekedi, le fils du défunt opposant, Étienne Tshisekedi.
Jean-Marc Kabund a déclaré avoir quitté les négociations pour ne pas cautionner ce qu’il appelle «une vaste blague». Pour lui, la majorité présidentielle fait preuve de mauvaise foi et multiplie les pièges pour retarder l’application de l’accord du 31 décembre.
Dans le camp de la majorité présidentielle, l’on estime que l’UDPS « fait une fuite en avant », et que le Rassemblement, dont fait partie l’UDPS, devrait « mettre de l’ordre dans ses rangs et présenter les documents utiles pour la nomination du prochain premier ministre ».
De quoi plonger encore le pays dans une nouvelle brouille politique qui, selon nombres d’observateurs, serait préjudiciable pour la stabilité sociopolitique du pays.