La conférence nationale d’entente s’ouvre ce lundi à Bamako, la capitale du Mali, sans l’opposition et une partie des groupes armées dans le pays qui ont décidé de boycotter la rencontre, malgré de longues tractations ce dimanche pour les convaincre d’y assister.
Ces boycotts amputent déjà la conférence d’un de ses objectifs majeurs : une charte pour la paix, l’unité et la réconciliation nationale, comme prévue dans les termes de référence. L’élaboration de cette charte sera donc ajournée à plus tard. C’était la condition posée par les groupes armés pour revenir sur les décisions de boycotter la conférence.
Selon Fahad Ag Al Mahamoud, responsable des groupes armés loyaliste, son regroupement sera à la rencontre, tandis qu’Almou Ag Mohamed porte-parole des ex-rebelles a indiqué que la CMA n’y sera pas, «faute de compromis».
En plus d’une partie des groupes armés, l’opposition elle aussi ne sera pas au rendez-vous de ce lundi. Elle dénonce un caractère « non inclusif » de la rencontre.
La conférence d’entente nationale, une mesure prévue par l’accord de paix, devrait également permettre d’élucider le terme Azawad sous lequel, certains désignent le nord du Mali, au grand dam de l’opinion malienne. Mais les observateurs craignent que la rencontre ne soit un forum de plus avec les boycotts annoncés.