La Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) a annoncé lundi tard dans la soirée, la fin de sa médiation dans les négociations sur les conditions d’application de l’accord de partage du pouvoir, signé fin décembre dernier, en République Démocratique du Congo (RDC).
Les évêques dénoncent le manque de volonté des acteurs politiques ainsi que leur mauvaise foi, qui bloquent l’avancement des discussions.
« A ce niveau, la CENCO porte à la connaissance de l’opinion tant nationale qu’internationale, l’impasse politique de ces discussions qui traduit le manque de bonne volonté politique et l’incapacité des acteurs politiques et sociaux, de trouver un compromis et mettant au premier plan, l’intérêt supérieur de la Nation et le bien de notre peuple », a déclaré le président de l’organisation épiscopale, Mgr Marcel Utembi.
« Au terme de ce deuxième round des négociations politiques directes, les résultats obtenus sont loin de satisfaire les attentes de la population, dont la situation économique et sécuritaire devient de plus en plus préoccupante », ajoute Mgr Utembi.
Deux principaux points sont à l’origine de ce blocage, à savoir. Il s’agit notamment des modalités de désignation du premier ministre de la transition et les critères pour désigner le président du conseil national de suivi de l’accord de la Saint Sylvestre (CNSA).
Mais du côté de l’opposition, l’on est loin de désespérer. Pour Valentin Mubake, ancien conseiller politique d’Etienne Tshisekedi de l’UDPS, l’espoir d’un compromis est toujours possible. « On est loin d’un échec. Il reste deux points. Les évêques ont fait des propositions sur ces deux points. Ils s’en remettent à l’implication du Chef de l’Etat pour arriver à l’application de l’accord de la Saint Sylvestre », a-t-il déclaré.