L’appel de l’opposition en République démocratique du Congo (RDC) pour une journée ville morte, a été largement suivi ce lundi, dans plusieurs grandes villes du pays.
Hier, la vie tournait au ralenti à Kinshasa et dans les principales villes du pays. Commerces fermés, rue désertes, la RDC était vraiment morte, comme le souhaitait le Rassemblement de l’opposition.
Le mouvement de grève général avait pour but d’exiger du président Joseph Kabila, la nomination de Felix Tshisékédi, au poste de premier ministre de la transition, dans le cadre de l’application de l’accord de partage du pouvoir, signé en décembre dernier, au lendemain de la fin du mandat du président Kabila.
Ce compromis prévoit le maintien au pouvoir de M. Kabila jusqu’à l’entrée en fonction d’un successeur devant être élu lors d’une présidentielle censée avoir lieu avant fin 2017. Il prévoit aussi la formation d’un gouvernement dirigé par un membre du Rassemblement, coalition constituée en juin 2016 autour d’Étienne Tshisekedi, opposant historique congolais depuis décédé à Bruxelles le 1er février à 84 ans.
L’appel de ce lundi à la grève était considéré comme un test de l’opposition après la mort de M. Tshisekedi, président de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS). « C’est une réussite parce que la population a répondu favorablement à notre appel. Il n’y a pas eu d’activités sur toute l’étendue du pays… La population est avec nous», a déclaré Augustin Kabuya, porte-parole de l’UDPS ».
Dans la foulée, le chef de l’Etat Kabila a démarré ce lundi, les consultations avec la classe politique, excepté l’ail majoritaire du Rassemblement, pour la nomination du premier ministre de la transition. Le Rassemblement a refusé de participer à ces consultations, estiment que le poste en question « revient d’office » à Félix Tshisekedi, fils du défunt chef de fil de l’opposition congolaise.