Le projet de réforme constitutionnelle avancé par le président béninois Patrice Talon, n’est plus d’actualité. Le chef de l’Etat du Bénin a annoncé ce lundi, le retrait pur et simple de son texte, source d’une polémique dans le pays.
«Ce projet de révision que j’ai porté avec tant de ferveur, tant de foi (…) c’est terminé, c’est derrière moi», a déclaré le président béninois Patrice Talon, lors d’un entretien en direct à la télévision nationale.
Pour Talon, il n’est même plus question de penser à soumettre ledit projet à un référendum, après le refus du Parlement quatre jours plus tôt, d’examiner le texte. Le texte devait recueillir les trois quarts des voix de l’Assemblée nationale pour être débattu, ce qui n’a pas été le cas.
«Bien que j’éprouve une certaine tristesse du fait que le projet n’ait pu être apprécié, analysé, débattu, je n’éprouve aucune amertume. Je m’incline. C’est cela mon rôle car je suis un démocrate. J’appartiens à la Nation, la Nation ne m’appartient pas», a ajouté le chef de l’État.
Une promesse de campagne du président Talon, qui tombe donc à l’eau. Le projet de nouvelle constitution prévoyait notamment l’instauration d’un mandat présidentiel unique, d’une durée de six ans.
Le soutien à M. Talon était déjà fragilisé par plusieurs contestations sociales dans le cadre de ces réformes. La démission de son ministre de la Défense et premier soutien, Candide Azannaï, le 27 mars dernier, a fragilisé davantage le projet, qui succombera plus tard à la pression sociale.