Malgré la pression populaire et les nombreux appels réclament sa démission, le président de l’Afrique du Sud, Jacob Zuma n’entend pas mettre fin à son mandat, estimant que son sort devrait être décidé par la majorité présidentielle.
«Je me retirerai uniquement lorsque la majorité le dira», a déclaré le président Zuma lors d’un service de Pâques à Durban. Il soutient que certaines personnes voulaient qu’il démissionne parce qu’il «dit la vérité», sans pour autant préciser la nature de la vérité dont il est question.
Le président Zuma, dont la popularité est déjà très fragilisée par divers scandales financiers et de corruption dans lesquels il était impliqué, fait face à une véritable fronde populaire ces derniers temps. Plusieurs manifestions ont eu lieu dans le pays, pour réclamer son départ.
Ces protestations ont pris plus d’intensité au lendemain du remaniement gouvernemental effectué par le président Zuma le 31 mars dernier, qui a vu le licenciement du respecté ministre des Finances, Pravin Gordhan et de neuf autres ministres. Ce remaniement controversé a conduit les agences de notation internationales Standard & Poor’s et Fitch, à rétrograder la note souveraine de l’Afrique du Sud.
Dans ses remarques de ce week-end, Zuma a relié les manifestations au colonialisme, les décrivant simplement comme «une défense du colonialisme». Il a déclaré qu’il continuerait à lutter pour la transformation économique du pays, afin de résoudre les problèmes qui existent depuis longtemps en Afrique du Sud. «Le pouvoir économique devrait être déplacé vers le peuple afin que chacun puisse l’apprécier», a-t-il martelé.