Les élections générales en Angola, auront lieu le 23 août prochain, pour choisir le successeur du président sortant, José Eduardo dos Santos, au pouvoir depuis 1979, annonce une décision du Conseil de la République, dirigé par le Chef de l’Etat.
«Sur proposition du président de la République, le Conseil de la République a approuvé lundi la date du 23 août pour la tenue des élections générales en Angola», a déclaré le porte-parole du Conseil, le procureur général de la République, Joao Maria de Sousa, lors d’une conférence de presse radiodiffusée. Le chef de l’Etat doit maintenant convoquer formellement les 9,6 millions d’électeurs angolais.
José Eduardo dos Santos, 74 ans, a annoncé qu’il ne se représenterait pas lors de ce scrutin. Son parti, le Mouvement populaire pour la libération de l’Angola (MPLA), a désigné en février dernier, tête de liste, l’actuel ministre de la Défense, José Lourenço qui devrait lui succéder en cas de victoire, très probable.
Le président Dos Santos est critiqué par ses adversaires pour avoir mis l’Etat et l’économie en coupe réglée, notamment en offrant à sa famille et à ses proches, la direction de nombreuses entreprises. Sa fille, Isabel dos Santos, est ainsi PDG de la compagnie pétrolière nationale, Sonangol.
Son régime est également pointé du doigt pour ses violations des droits de l’Homme, notamment par la police et la justice qui répriment toute contestation. La semaine dernière encore, sept manifestants d’opposition ont été condamnés à 45 jours de prison ferme pour avoir exigé la transparence lors des élections.
Les élections générales de cette année se présentent donc comme une occasion pour l’opposition angolaise, de tourner la page des décennies sombres du pays, même si, d’ores et déjà, cette opposition exprime des inquiétudes sur les conditions d’organisation du scrutin.