Le Front Polisario s’est retiré de la zone tampon de Guerguerat quelques heures seulement avant l’adoption vendredi, à l’unanimité des quinze membres du Conseil de Sécurité (CS) de l’ONU de la nouvelle résolution sur le Sahara et la reconduction pour un an, de la mission onusienne au Sahara occidental (MINURSO) jusqu’au 30 avril 2018.
Le Polisario a tenu tête à l’ONU jusqu’à la dernière minute avant de décider de lever le voile de la zone tampon mitoyenne de Guerguerat, suivant en cela les recommandations des représentations de la Russie et de l’Uruguay pour éviter des mesures contraignantes de l’ONU.
D’ailleurs c’est pour cette raison que le vote de la résolution qui était programmé pour jeudi a été reporté à vendredi, le Conseil de Sécurité attendait la confirmation du retrait du Polisario, après quoi le texte original du projet de résolution a été légèrement modifié avec la suppression des termes de l’injonction du CS au Polisario.
Dans sa globalité, la nouvelle résolution, qui a été rédigée par la représentation permanente des Etats-Unis auprès de l’ONU, s’annonce plutôt favorable à la position du Maroc, puisqu’elle appuie sa proposition d’autonomie comme solution politique à la question du Sahara.
Dans sa résolution, le Conseil de Sécurité «prend note de la proposition marocaine présentée, le 11 avril 2007, au Secrétaire général et salue les efforts sérieux et crédibles déployés par le Maroc pour aller de l’avant dans le processus visant un règlement du conflit du Sahara”.
L’organe exécutif des Nations Unies a également insisté sur «l’enregistrement» des populations dans les camps de Tindouf, «pour que des efforts soient réalisés à cet égard”, un recensement que le Maroc à l’instar de l’ONU, réclame depuis longtemps, mais que le Polisario et l’Algérie pays hôte, y ont toujours opposé un Niet sans appel.
Par ailleurs, le Conseil a appelé à la relance des négociations sur le Sahara, soulignant que le “réalisme” et “l’esprit de compromis” sont “essentiels” pour faire avancer le processus de négociations.
Le Conseil a enfin, réitéré son appel “aux parties et aux Etats du voisinage de coopérer plus pleinement avec les Nations Unies et les uns avec les autres et de consolider leur engagement afin de mettre fin à l’impasse actuelle et réaliser des progrès vers une solution politique” à même de contribuer «à la stabilité et à la sécurité dans la région du Sahel».