Sans surprise, Emmanuel Macron a été élu ce dimanche, président de la France, à l’issue du second tour de l’élection présidentielle qui l’opposait à Marine Le Pen du Front National.
Avec un score officiel de 66,1% des suffrages exprimés, contre 33,9% pour sa rivale, Marine Le Pen, Macron devient donc, à 39 ans, le plus jeune président de l’histoire de la France. Une victoire saluée partout dans le monde, par l’Union européenne et en Afrique.
Au Maroc, le roi Mohammed VI a exprimé en son nom propre, et au nom du peuple marocain, ses félicitations les plus chaleureuses au nouveau président français, et ses vœux sincères de réussite dans la haute mission que les Français lui ont confiée. Pour le roi, cette élection vient «couronner» la brillante carrière politique d’Emmanuel Macron.
En Côte d’Ivoire, le président Alassane Ouattara a réagit sur son compte Twitter, à l’élection d’Emmanuel Macron qu’il a félicité et l’a assuré de sa «disponibilité à œuvrer au raffermissement des liens d’amitié et de coopération entre la Côte d’Ivoire et la France ».
Du côté du Sénégal qui entretient des liens forts avec la France, le chef d’Etat sénégalais Macky Sall, a adressé à son nouvel homologue français, un message similaire dans lequel il écrit : «Je me réjouis à l’idée de poursuivre et de renforcer avec vous, les liens privilégiés entre nos deux pays».
Même son de cloche du côté de la Guinée, du Togo et du Niger, dont les chefs d’Etat respectifs ont salué l’arrivée à l’Elysée d’Emmanuel Macron, et ont exprimé leur disposition à coopérer avec lui, comme il en est d’habitude, entre l’Afrique francophone et l’Hexagone.
Au Tchad et en République Démocratique du Congo, c’est plutôt l’opposition qui a réagit à la victoire de Macron.
Au pays d’Idriss Deby, le chef de file de l’opposition, Saleh Kebzabo espère que le nouveau président français sera en mesure de mettre fin aux réseaux de la Françafrique.
«J’espère qu’il saura rompre avec les démons du passé qui ont toujours plombé les relations franco-africaines. Cela doit commencer d’abord par des symboles forts, dès les premiers jours de son mandat, en ne mettant pas dans son entourage ou au gouvernement, tous les vieux rococos de la politique africaine et qui ont torpillé tout ce que François Hollande a fait et qui nous ont ramené d’une manière ou d’une autre, à la Françafrique», a martelé Kebzabo.
Chez le voisin congolais, l’on voit en l’ascension du président Macron, une inspiration et un espoir pour la jeunesse locale. « Ce qui est extraordinaire aujourd’hui, c’est qu’Emmanuel Macron est porteur d’une vision qui vient en rupture avec ce qui existait. Une recomposition est en train de se faire, une nouvelle place politique est en train de naître. Et ce n’est pas très loin de ce que les jeunes Congolais sont en train de chercher… », estime Pierre Lumbi du Mouvement social pour le renouveau.