Prévu pour ce 12 mai, le rapatriement de Bruxelles à Kinshasa, de la dépouille mortelle de l’opposant Etienne Tshisekedi, devra encore attendre.
L’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), parti du défunt opposant, a annoncé hier mardi, le renvoi à une date non connue de ce rapatriement tant attendu mais qui fait l’objet de nombreuses discordes entre l’opposition et le pouvoir en place à Kinshasa.
L’annonce faite suite à des accrochages qui ont lieu la veille, autour du siège de l’UDPS, et qui se sont soldés, selon le commandant de la police de Limete, par la mort d’au moins un de ses agents des forces de l’ordre.
Une dizaine de policiers anti-émeute ont encerclé le bâtiment de l’UDPS, dont les partisans sont accusés d’être les auteurs de l’incendie d’un camion à Limete, commune du centre de Kinshasa. Des accusations démenties par les responsables du parti, dénonçant un «Montage» et une «provocation».
De son côté, Peter Kazadi, un cadre de l’UDPS, parle quand à lui, d’un «coup monté par les autorités pour empêcher l’inhumation» d’Etienne Tshisekedi au siège de son parti.
D’importants dégâts matériels ont été enregistrés lors de ces accrochages entre les forces de l’ordre et les militants de l’UDPS qui auraient incendié un véhicule de la police ainsi que des tentes et d’autres biens publics.
L’incident s’est produit quelques heures avant la publication de la composition du nouveau gouvernement, conduit par un proche et compagnon de lutte d’Etienne Tshisekedi, l’ancien secrétaire général adjoint de l’UDPS, Bruno Tshibala que l’UDPS a exclu.
Dans un communiqué, le parti a appelé ses sympathisants ainsi que le peuple congolais «à ne pas céder à la peur et aux intimidations de ce pouvoir finissant, et de rester mobilisés pour rendre dans un proche avenir, un digne hommage» à l’opposant historique, Etienne Tshisekedi.
Le retour de la dépouille de Tshisekedi décédé en Belgique, a été à chaque fois reporté, faute d’accord entre la famille, le parti, et les autorités sur le lieu de l’enterrement.