Amadou Djibo, leader du parti de l’opposition nigérienne «Front pour la restauration de la démocratie et la défense de la République (FRDDR)», sera jugé le 23 mai prochain au Tribunal de grande instance de Niamey, la capitale, selon ses avocats.
Il est accusé d’incitation au complot visant à renverser le pouvoir de Niamey.
Amadou Djibo avait été arrêté le 15 mai dernier par les forces de police nigériennes, alors qu’il retournait à son domicile de Niamey, en provenance de la mosquée. Une perquisition a ensuite été opérée chez lui, et il a été interrogé par les enquêteurs, dans le cadre d’une enquête préliminaire pour incitation au complot.
Les autorités lui reprocheraient notamment un discours tenu début mai, lors d’un meeting de l’opposition et dans lequel il avait appelé au rassemblement contre le régime du président Mahamadou Issoufou. L’opposant risquerait entre 10 et 20 ans de prison.
«Cette accusation est invraisemblable pour un opposant politique», s’indigne Me Mossi, précisant que con client «a simplement pris la parole lors d’un rassemblement de l’opposition et a appelé à la mobilisation pour un changement de régime, ce qui est la moindre des choses pour un leader de l’opposition».
Au Niger, les mesures répressives contre les opposants au régime du président Issoufou, sont monnaie courante ces dernier jours. Le 14 mai, un militant de la société civile a été également arrêté à Agadez pour «incitation à la violence», suite à des publications sur le réseau social Facebook.
Malgré les protestations de la société civile, l’accusé, Insar Abdourahmane, membre du Cadre d’action pour la démocratie et les droits de l’homme CADDRH, demeure à ce jour, en détention.