L’Union européenne (UE) a décidé ce lundi, de sanctionner neuf hauts responsables de la République démocratique du Congo (RDC), pour «graves violations des droits de l’Homme».
Au total, neuf responsables congolais, dont trois ministres et anciens ministres du régime Kabila, sont concernés par les nouvelles sanctions de l’UE. Ils sont désormais interdits de voyage dans l’Union européenne, et leurs avoirs y ont été gelés, selon un communiqué du Conseil Européen.
Parmi les responsables sanctionnés, figurent le porte-parole du gouvernement, Lambert Mende, actuellement en Chine, Kalev Mutondo, directeur de l’Agence nationale du renseignement (ANR) et Ramazani Shadari, vice-Premier ministre et ministre de l’intérieur et de la sécurité.
Ont été également inclus sur la nouvelle liste l’ancien gouverneur du Haut-Katanga, Jean-Claude Kazembe Musonda, le Gouverneur du Kasaï central, Alex Kande Mupompa, et l’ancien vice-Premier ministre et ministre de l’intérieur et de la sécurité, Évariste Boshab. L’ex-chef de milices, Gédéon Kyungu Mutanga et les deux commandants, Muhindo Akili Mundos et Éric Ruhorimbere, viennent clore la liste.
Ces sanctions ont été prises «en réponse aux entraves au processus électoral et aux violations des droits de l’homme qui y étaient liées », a argué l’UE, dont les nouvelles sanctions visent directement l’appareil sécuritaire congolais.
Déjà en décembre 2016, sept personnalités congolaises avaient subi le même sort. Kinshasa, qui avait qualifié cette première vague de sanctions d’«illégale», ne s’est pas encore prononcée sur celle de ce lundi.