L’ONG Human Rights Watch (HRW) a appelé hier jeudi, les dirigeants africains à faire davantage de pression sur le régime du président congolais, Joseph Kabila en vue de la tenue de la présidentielle cette année en République démocratique du Congo (RDC).
«Les dirigeants régionaux devraient exercer des pressions sur le gouvernement de Kabila pour qu’il mette fin aux abus et organise d’urgence des élections crédibles à la fin de cette année», a déclaré à la presse internationale, Ida Sawyer, directrice pour l’Afrique centrale à HRW.
Pour Ida Sawyer ces pressions peuvent «inclure des déclarations publiques et/ou des conséquences dans leurs relations bilatérales avec la RDC».
La directrice de HRW pour l’Afrique centrale a également salué les sanctions infligées lundi dernier, par l’Union européenne (UE) à huit responsables de l’appareil sécuritaire congolais et à un ex-chef rebelle accusé d’atteintes aux droits de l’Homme.
«Les nouvelles sanctions ciblées de l’UE et des États-Unis à l’encontre de hauts responsables congolais et d’intérêts commerciaux, envoient un message puissant : la répression violente menée par le gouvernement à l’encontre d’activistes, de journalistes et de l’opposition politique a un coût élevé», soutient Mme Sawyer.
Ces sanctions consistent notamment en un gel des avoirs et une interdiction de voyager dans l’Union européenne. Pour Mme Sawyer, «le Conseil de sécurité de l’ONU devrait aussi imposer de nouvelles sanctions ciblées» contre des responsables congolais.
La RD Congo est engluée dans une crise politique, depuis le maintien au pouvoir du président Kabila, malgré la fin officiel de son mandat, le 19 décembre 2016. A cette crise, s’ajoutent des violences un peu partout dans le pays, caractérisées notamment par des massacres et des enlèvements.