Le président rwandais, Paul Kagamé a été investi ce week-end, candidat de son parti pour le scrutin présidentiel qui se tiendra en août prochain au Rwanda.
Pour cette nouvelle joute électorale, le président sortant bénéficie de l’appui de neuf partis politiques, provoquant des critiques de l’opposition. Aux dernières élections de 2010, le président a gagné le scrutin avec 93% des voix.
Paul Kagamé aura en face de lui, une poignée de challengers qui sont, soit des représentants de « petits partis », soit des candidats indépendants.
Kagamé a été élu en 2.000, sans opposition par les membres du Front patriotique rwandais. Après 17 ans au pouvoir, il a exhorté ce week-end, les membres de son parti à commencer à penser à la transition d’après lui.
La candidature du président Kagamé pour un troisième mandat, a été rendue possible après la modification de la constitution du pays, lors d’un référendum de 2015. Le nouveau texte voté a rallongé la durée du mandat présidentiel à sept ans, et fait sauter les limites de deux mandats de cinq ans. Et cette révision constitutionnelle laisse la voie libre à Kagamé de rester au pouvoir jusqu’en 2034.
L’opposition du Rwanda avait qualifié ce référendum d’antidémocratique et les États-Unis, un allié clé, sont opposés à la décision de Kagamé de se maintenir au pouvoir.