Fragilisé par une série de scandales politico-financiers, le président sud-africain, Jacob Zuma sera soumis à un vote de défiance au parlement le 8 août prochain.
En mai dernier, il avait échappé de justesse à un vote similaire au sein de son propre parti, le Congrès national africain (ANC), où il est ouvertement contesté.
Ce vote sur une nouvelle motion de défiance déposée par l’opposition, était initialement prévu pour le 3 août, mais il a été repoussé en raison de sa coïncidence avec un conseil des ministres devant se tenir le même jour, a annoncé dans un communiqué, la présidente du Parlement sud-africaine, Baleka Mbete.
A travers cette nouvelle motion, les opposants au président Zuma entendent dénoncer son remaniement ministériel controversé de la fin mars, marqué par l’entrée au gouvernement d’une dizaine de ses proches. Et Jacob Zuma a de quoi s’inquiéter pour ce nouveau vote.
En effet, fin juin, la justice sud-africaine a autorisé que le vote de défiance au parlement se déroule à bulletins secrets, plutôt qu’à main levée. Si ce mode de vote est adopté par Mme Mbete, jusque-là loyale à M. Zuma, il sera l’occasion pour nombres de membres de l’ANC, d’exprimer franchement leur rupture avec le président du parti. L’opposition est d’ailleurs persuadée de pouvoir «retourner» une partie des députés du parti au pouvoir, qui ont la majorité absolue au parlement.
En décembre prochain, l’ANC doit élire un successeur de M. Zuma à sa tête, qui deviendrait président du pays en cas de victoire au scrutin de 2019. Mais le président Zuma a lui-même reconnu vendredi dernier, lors d’une réunion des cadres de son mouvement, que les scandales de corruption et les divisions qui minent son parti, risquaient de lui faire perdre le pouvoir lors des prochaines élections générales.