Le 29ème sommet de l’Union africaine (UA) a pris fin mardi à Addis-Abeba, après deux jours d’intenses travaux, couronnés par l’adoption d’importantes résolutions, dont celle portant sur le prélèvement chez les pays membres, de la taxe de 0,2% sur les produits importés en Afrique, dans l’optique d’un autofinancement de l’institution.
Sur le plan de la mobilisation des ressources par exemple, si l’UA parvient à s’affranchir de la dépendance financière des grandes puissances occidentales et asiatiques, cela lui permettra d’être beaucoup plus autonome dans son fonctionnement, mais aussi plus souveraine dans certaines prises de décisions.
A en croire certains spécialistes, l’adoption de la taxe de 0,2% sur les produits importés en Afrique, peut permettre à l’institution de dépasser largement le budget requis pour son fonctionnement.
La question de l’allègement du calendrier des sommets en vue d’une plus grande efficacité a été aussi abordée. La fréquence des sommets que certains proposaient de revoir à la baisse en une seule séance annuelle, a aussi sa pertinence car, une telle disposition aura non seulement le mérite de faire l’économie d’un sommet avec tout ce que cela sous-entend comme charges et dépenses, mais aussi d’éviter la pléthore de décisions dont la majeure partie reste finalement sans suite.
Il a été suggéré aussi l’instauration d’une troïka au niveau de la présidence de l’UA, qui comprendrait le président en exercice entouré de son prédécesseur que l’on verrait bien faire office de conseiller et de son successeur putatif que l’on imagine dans un rôle d’immersion, dans le but d’assurer une certaine continuité dans la gestion de l’institution.
L’UA s’est également décidée à opérer sa mue pour mieux répondre aux exigences de l’heure et à ses missions.
Des résolutions pertinentes mais qui sont accueillies sur un ton de pessimisme par des analystes de l’organisation panafricaine. Si toutes ces belles résolutions arrivaient à prendre corps, cela pourrait insuffler plus de dynamisme à l’organisation panafricaine, susurre-t-on dans les coulisses du sommet dans la capitale éthiopienne.