A défaut d’une élection présidentielle en décembre prochain, la République démocratique du Congo (RDC) devrait être gérée par un gouvernement de transition, excluant le président Joseph Kabila, a suggéré Félix Tshisekedi, président du Rassemblement, la plus grande coalition d’opposition du pays,.
«Lorsque nous constaterons au 31 décembre 2017, qu’il n’y a pas eu de présidentielle, nous organiserons une courte transition de six mois maximum sans Joseph Kabila (…) Nous désignerons par consensus une personnalité comme président de la transition (…) mais qui ne peut être candidat à la présidentielle pour conduire le pays aux élections crédibles», a déclaré lors d’un meeting, le fils du fondateur du rassemblement, le défunt Étienne Tshisekedi.
Le mois dernier, la commission électorale congolaise évoquait la possibilité d’un report de l’élection présidentielle, prévue en décembre 2017 dans l’accord de sortie de crise, signé entre acteurs politiques le 31 décembre 2016. La commission justifiait ce risque de report, par la persistance des violences de groupes armés dans le centre du pays.
Mais pour Félix Tshisekedi, le président Joseph Kabila est l’instigateur dans cette crise dans le pays, visant à «ne pas organiser les élections et de prendre ces événements malheureux comme prétexte pour être sollicité de jouer au sapeur-pompier».
Ce mardi, les Etats-Unis ont menacé Kinshasa de sanctions, si les élections ne se déroulaient pas comme prévu cette année, et ont exhorté le Conseil de sécurité des Nations unies à punir les responsables des violences.
« Les retards sur les élections ne peuvent pas continuer… La communauté internationale doit prendre les devants et intensifier la pression, non seulement sur le président Kabila et son gouvernement, mais aussi sur la commission électorale nationale indépendante », a déclaré l’ambassadrice américaine adjointe, Michèle Sison lors d’une réunion du Conseil de sécurité de l’ONU sur la crise en RDC.