L’Angola s’est opposé ce lundi, à la mission d’observation de l’Union européenne pour les élections générales du 23 août prochain, au motif que ses conditions sont «inacceptables».
«Aucune organisation internationale n’a imposé les conditions d’observation des élections. Seule l’UE, lorsqu’elle a été invitée à envoyer des observateurs, a suggéré la signature d’un mémorandum d’accord (…) Nous ne nous attendons pas à ce que quiconque nous impose sa façon d’observer les élections et nous donne des leçons », a déclaré le ministre angolais des affaires étrangères, Georges Chicoty, cité dans la presse locale.
L’UE réclamait notamment d’avoir accès à l’ensemble des bureaux de vote du territoire angolais, selon le ministre. Une condition que désapprouve Luanda, qui indique toutefois, que son invitation adressée à l’Union européenne reste ouverte, « mais nous ne voulons pas d’accords spécifiques avec chacune des organisations qui envoient des observateurs ».
Les élections du 23 août doivent marquer la fin de trente-huit ans de pouvoir du chef de l’Etat, José Eduardo dos Santos. Au pouvoir depuis 1979, Ce dernier a annoncé qu’il ne se représenterait pas.
En début d’année, son parti, le Mouvement populaire pour la libération de l’Angola (MPLA), avait désigné l’actuel ministre de la Défense José Lourenço pour lui succéder en cas de victoire, très probable.
Au moins 3.000 observateurs internationaux ont été invités pour les élections, selon le président de la Commission électorale nationale (CNE), André da Silva Neto.