La justice marocaine a rendu ce mercredi son verdict en appel, dans le délicat procès dit de «Gdeim Izik», condamnant 23 Sahraouis à des peines d’emprisonnement, allant de deux ans à la perpétuité.
Ils ont été reconnus coupables du meurtre de onze membres des forces de l’ordre marocaines en 2010, lors du démantèlement du campement de Gdeim Izik, près de la ville de Laâyoune au Sahara occidental.
Jugés en première instance devant un tribunal militaire marocain en 2013, les accusés avaient été condamnés à des peines allant de 20 ans de réclusion à la perpétuité.
Le procès en appel, ouvert en décembre 2016 devant une juridiction civile, revêtait un caractère très sensible, avec en toile de fond, le dossier du Sahara occidental, ancienne colonie espagnole contrôlée en grande partie par le Maroc, et dont le Front Polisario, soutenu par l’Algérie, revendique l’indépendance.
Durant le procès, la défense et l’accusation ont donné des versions radicalement opposées des faits, donnant lieu à des débats marqués par des moments de vives tensions, dans la salle d’audience comme aux abords du tribunal.
Pour garantir la transparence du procès en appel, le Maroc a ouvert les audiences à la presse et aux observateurs internationaux présent tout au long du procès qui se déroulait dans un tribunal à Salé, ville jumelle de Rabat, la capitale du Royaume.