Les deux protagonistes de la crise politique en Libye, Fayez al-Sarraj et le général Khalifa Haftar, se sont entendus hier à Paris en présence du président français Emmanuel Macron, pour œuvrer à sortir le pays de sa crise politique.
Les deux hommes ont adopté, pour la première fois, une déclaration commune de sortie de crise, appelant à un cessez-le-feu et à l’organisation d’élections le plus rapidement possible.
«Nous prenons l’engagement solennel d’œuvrer pour la tenue des élections présidentielles et parlementaires dès que possible à compter du 25 juillet 2017, en coopération avec les institutions concernées et avec le soutien et sous la supervision des Nations Unies», affirment dans une déclaration commune, Fayez al-Sarraj, le chef du gouvernement libyen d’union nationale (GNA), et Khalifa Haftar, le commandant de l’armée nationale libyenne qui contrôle la partie orientale du pays.
Fayez al-Sarraj et Khalifa Haftar appellent aussi à un cessez-le-feu immédiat, sauf en ce qui concerne la lutte antiterroriste. Le texte de leur déclaration conjointe formulée en dix points, réaffirme que «seule une solution politique» permettra de sortir de la crise libyenne et réitère la validité des accords de Skhirat (Maroc), signés en 2015 sous l’égide de l’ONU.
La nécessité de bâtir un État de droit en Libye et d’y respecter les droits de l’Homme est également soulignée. Le texte appelle également à la démobilisation des combattants des milices armées et à la constitution d’une armée libyenne régulière.