Les résultats officiels du second tour des législatives du 30 juillet dernier au Congo Brazzaville, ont été communiqués dans la nuit de ce mercredi à la télévision publique, par le ministre de l’Intérieur, Raymond Zéphirin Mboulou.
Déjà bien parti dès le premier tour, le Parti congolais du travail (PCT, au pouvoir) arrive en tête avec une majorité absolue de 90 sièges sur les 151 à pourvoir au nouveau parlement.
Mais le PCT peut encore compter sur au moins trois autres députés qui n’ont pas pu remettre leur mandat en jeu dans le Pool (sud) où le vote a été reporté sine die dans neuf des quatorze circonscriptions. Leur mandat devra être automatiquement reconduit, selon la loi.
L’Union panafricaine pour la démocratie sociale (Upads, première formation d’opposition) et l’Union des démocrates et humanistes (UDH-Yuki) de Guy-Brice Parfait Kolélas, arrivées au deuxième rang lors de l’élection présidentielle de 2016, ont obtenu chacune huit députés.
Les législatives ont été reportées dans le Pool (sud), une région voisine de Brazzaville qui a replongé dans la violence depuis la présidentielle contestée de mars 2016.
Le gouvernement y accuse l’ancien chef rebelle Frédéric Bintsamou, alias Pasteur Ntumi, et ses ex-combattants Ninjas, de commettre des exactions sur les populations, dont 138.000 personnes sont «en détresse», selon le gouvernement et l’ONU. Les ONG dénoncent une «répression à huis clos».
Mardi dernier, les observateurs de l’Union africaine (UA) ont exhorté les autorités congolaises « à prendre des mesures nécessaires dans les meilleurs délais pour l’organisation des élections dans les circonscriptions du Pool, en vue de garantir une représentation nationale exclusive ».