Menacé d’une destitution depuis un moment déjà, le président sud-africain, Jacob Zuma a encore échappé, in-extrémis, à une motion de défiance rejetée ce mardi au parlement.
A l’issue du vote qui s’est fait au bulletin secret, 198 parlementaires sud-africains ont décidé de renouvelé leur confiance à Jacob Zuma, tandis que 177 d’entre eux ont voté contre lui. Celui-ci est donc maintenu dans ses fonctions, malgré les lourdes accusations de corruption qui pèsent sur ses épaules
C’était la première fois que les parlementaires avaient la possibilité de voter à bulletin secret, une motion de défiance visant le chef de l’État. L’opposition réclamait vivement cette modalité, en espérant ainsi récupérer des voix au sein de l’ANC, le parti de Jacob Zuma.
L’opposition espérait profiter de la fronde naissante au sein du parti du président Zuma, pour glaner au moins 50 voix parmi les députés de l’ANC, et parvenir ainsi à renverser le controversé président.
Jacob ZUma, désormais l’homme le plus impopulaire en Afrique du Sud, est vomi depuis un moment déjà, par son peuple et même une frange de son propre partie, après l’avalanche de révélations autour des liens troubles entretenus par le clan présidentiel avec la famille Gupta.Des critiques nourries par le limogeage fin mars du très respecté ministre des Finances Pravin Gordhan, qui s’était montré intraitable sur la corruption.
Les vétérans de l’ANC, qui avaient combattu l’apartheid aux côtés de Nelson Mandela, s’étaient également fendus d’un communiqué, dans lequel ils dénonçaient un «gouvernement de criminels».