Quatre partis de l’opposition en Angola, ont exigé ce dimanche, un recomptage des voix exprimées lors des élections générales du 23 août dernier, remportées par le parti au pouvoir avec plus de 60% des voix, selon les résultats provisoires.
Dans une déclaration à la presse, le chef de l’Union pour l’indépendance totale de l’Angola (Unita), Isaias Samakuva, a déploré que le «processus de détermination des résultats définitifs n’ait pas été mené dans la majorité des cas, conformément à la loi », et de dénoncer des «irrégularités» aillant entaché les chiffres déjà avancés par Commission nationale électorale (CNE).
Entre autres «irrégularités», les chefs de l’opposition évoquent « la disparition d’urnes, l’apparition de nouvelles urnes, la disparition de bulletin de votes… et la présence illégale d’individus étrangers au processus » lors du dépouillement. Sur la base de ces constats, ils jugent le processus électoral « inconstitutionnel et illégal », et exigent un « nouveau comptage au niveau des provinces », ainsi que son contrôle par « une commission des bons offices de la société civile et des églises ».
Le Mouvement populaire pour la libération de l’Angola (MPLA) a été crédité par la Commission nationale électorale de 61,1% des suffrages et d’une majorité absolue de 150 des 220 sièges du Parlement, selon un comptage provisoire portant sur 97% des bureaux de vote publié deux jours après le scrutin.
Un résultat qui, une fois confirmée, fera du candidat du MPLA, Joao Lourenço, ex-ministre de la Défense, le successeur du président Jose Eduardo dos Santos, qui a décidé de prendre sa retraite, après trente-huit ans d’un règne sans partage.