L’Assemblée nationale togolaise a suspendu hier sa session ordinaire, sur demande de l’opposition, qui a protesté contre l’ordre du jour, qui excluait le projet de loi de réforme constitutionnelle.
Le texte, adopté en conseil des ministres le 5 septembre dernier, passe donc en tête des priorités du parlement, et sera examiné à partir de ce mercredi, marquant le début d’une longue procédure avant son éventuelle adoption par les députés.
Ce mercredi, la séance reprendra après la conférence des président de l’Assemblée Nationale, des groupes parlementaires et des commissions, a annoncé le président de l’Assemblée nationale, Dama Dramani, qui a donné raison à l’opposition, sur l’urgence du sujet.
L’opposition avait dénoncé un ordre du jour «en déphasage avec l’actualité politique nationale», à l’ouverture de la session parlementaire, qui ne devait aborder que les questions du budget 2018.
Cette conférence des présidents prendra connaissance du texte afin d’«élaborer un nouvel ordre du jour» intégrant la réforme constitutionnelle», a précisé de son côté, Eric Dupuy, porte-parole de l’Alliance Nationale pour le Changement (ANC), principal parti de l’opposition.
Après cette conférence des présidents, la procédure sera toutefois encore longue: le texte doit passer devant la Commission des lois constitutionnelles qui soumettra ensuite un rapport final aux députés chargés de le voter.
La question des réformes constitutionnelles est brulantes au Togo ces derniers jours, où des milliers de Togolais sont descendus dans les rues, les 6 et 7 septembre à l’appel de l’opposition, pour réclamer le retour à la constitution de 1992, qui consacre la limitation à deux, des mandats présidentiels, et le mode de scrutin à deux tours.