Au Togo, la première journée des manifestations de l’opposition s’est déroulée pratiquement dans le calme à Lomé, la capitale et dans d’autres villes du pays, sauf à Mango, à 550 Km au nord de Lomé, où l’on déplore le décès d’un enfant de 10 ans, et des dizaines de blessés par balle.
Selon un communiqué du gouvernement, la ville de Mango ne faisait pas partie des localités convenues avec l’opposition pour les mobilisations de ces 20 et 21 septembre. Mais cette ville a été le théâtre de « violences » provoquées par les partisans du Parti national panafricain (PNP) de l’opposant Tikpi Atchadam (originaire du nord), a indiqué Yark Damehane, le ministre en charge de la Sécurité et de la Protection civile.
D’après le communiqué du ministre, les militants du parti de Tikpi Atchadam ont mis le feu à des voitures et des maisons appartenant aux militants du parti au pouvoir, l’Union pour la République (UNIR). Plus grave encore, note M. Yark, des tirs d’armes ont été effectués à partir des rangs des manifestants du PNP et le bilan est lourd : un enfant de dix ans a été tué, dix personnes blessées dont quatre par des fusils de chasse et six par des armes de guerre. Les tireurs ont été identifiés et seraient activement recherchés par les autorités, a assuré le ministre.
Les partisans du parti au pouvoir étaient également dans les rues de Lomé mercredi, pour exprimer leur soutien au référendum obtenu mardi par la majorité présidentielle au parlement, à l’issue du vote du projet de loi portant révision constitutionnelle. L’opposition avait boycotté la session plénière du vote, exigeant le retour « pur et simple » à la constitution de 1992, adoptée par référendum, avec près de 90% des voix.