Le nouveau président angolais, João Lourenço prête serment ce mardi devant la Cour constitutionnelle du pays, pour succéder à son mentor, José Eduardo dos Santos qui a décidé de prendre sa retraite, après 38 ans à la tête de l’Angola.
Désigné par le président sortant pour prendre la relève, João Lourenço accède au pouvoir à la faveur des élections législatives d’août dernier, remportées avec 64% des voix par son parti, le Mouvement populaire pour la libération de l’Angola (MPLA). Selon la constitution angolaise, le chef de l’Etat est désigné dans le camp du parti majoritaire au parlement.
Même s’il a déjà occupé de nombreuses fonctions officielles, ce n’est que ces derniers mois que les Angolais ont véritablement découvert João Lourenço, un homme discret, peu à l’aise sur les estrades.
Depuis les années 1970, tout le parcours de Joao Lourenço témoigne de sa loyauté sans faille au parti et de son appétit de pouvoir. « Cela fait longtemps que je me prépare à cette fonction et que l’on m’y prépare », avait-il confié en février à l’annonce de sa candidature.
Pour beaucoup, même si João Lourenço arrive sur le devant de la scène en Angola, l’influence de José Edouardo Dos Santos reste énorme en coulisse. En effet, l’ancien président conservera jusqu’en 2022, les rennes du parti au pouvoir qui reste très influent dans les décisions du pays.
Les résultats des dernières législatives en Angola avaient été contestés notamment par l’Unita, le plus important parti de l’opposition. Mais ce dernier, dont les recours ont été rejetés par la Cour constitutionnelle, s’est finalement résigné, déclarant récemment que malgré les violentes critiques formulées contre le résultat des élections, ses députés siégeront bien à l’Assemblée Nationale.