Après l’enrôlement d’électeurs, la République démocratique du Congo (RDC) a besoin d’au moins «504 jours» pour organiser de vraies élections, a indiqué hier, la Commission électorale nationale indépendante (CENI), lors d’un échange avec des responsables des organisations de la Société Civile congolaise à Kinshasa.
L’enrôlement des électeurs, encore en cours dans le pays, a connu lui aussi un retard, entre autres à cause des violences dans le Kasaï. Il pourra y être prolongé jusqu’à fin janvier 2018. De facto, les Congolais ne pourraient aller aux urnes qu’en 2019, selon la CENI.
Plus tôt ce mercredi, le Secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres mettait en garde, dans un rapport, contre la dégradation de la situation en RDC, si l’accord politique signé le 31 décembre 2016 n’était pas appliqué. Cet accord prévoyait une période de transition conduite par le président Joseph Kabila, dont le mandat a déjà expiré, et la tenue de l’élection présidentielle au plus tard fin 2017.
Selon Antonio Guterres, le défaut d’application de l’accord politique de la St Sylvestre fait courir au pays, le risque d’une nouvelle escalade de la crise politique et une détérioration des conditions de sécurité, entraînant des répercussions désastreuses sur la situation humanitaire et la situation des droits de l’homme.
Et d’appeler le gouvernement congolais, la CENI et le Conseil national de suivi de l’Accord et du processus électoral, à faire preuve de « volonté politique », afin de faire avancer le processus électoral, « dans l’esprit de l’accord du 31 décembre 2016 ».