Le nom de l’ancien premier ministre burkinabé, le général Yacouba Isaac Zida, réapparait à nouveau dans les dossiers de la justice du pays, qui continue ses instructions sur les crimes commis lors de l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014 et des évènements du 1er et 2 novembre de la même année.
Dans un communiqué datant du lundi 30 octobre, les juges d’instruction burkinabè ont déclaré avoir besoin d’entendre celui qui était le numéro deux du Régiment de sécurité présidentielle (RSP), la garde prétorienne du régime Compaoré, au moment des faits.
Dans cette optique, indique le communiqué, une «demande d’entraide judiciaire» a été envoyée aux autorités canadiennes, afin de faciliter l’audition du général Zida. Les juges d’instruction souhaitent qu’Ottawa leur permette de se rendre au Canada, où s’est exilé le général Zida depuis la fin de la transition, pour procéder eux-mêmes à son audition.
Selon Maiza Sérémé, procureure du tribunal de grande instance d’Ouagadougou, Yacouba Isaac Zida était le commandant des troupes postées pour le maintien de l’ordre les 30 et 31 octobre 2014. C’est lui qui donnait les ordres qu’exécutaient les hommes de troupes sur le terrain.
Dans le même dossier, 17 personnes ont été inculpées qui sont pour la plupart, des membres de l’ancienne garde présidentielle de Blaise Compaoré.