Le gouvernement togolais a annoncé ce lundi, des mesures visant à calmer la tension politique dans le pays, alors que l’opposition entame ce mardi, une nouvelle mobilisation populaire de 72 heures, pour réclamer «le retour à la Constitution de 1992 et le départ immédiat du président Faure Gnassingbé».
Dans un communiqué lu à la télévision nationale par le ministre de l’Industrie et du Tourisme, Gabriel Ihou, le gouvernement annonce l’ouverture «dans les prochains jours», d’un dialogue avec l’ensemble de la classe politique togolaise, afin de trouver une issue à la crise politique qui secoue le pays depuis plus de deux mois déjà.
Dans un «esprit d’apaisement», Lomé annonce également la «remise en liberté» de 42 personnes interpellées, jugées et condamnées pour diverses juridictions dans le cadre des récentes manifestations violentes dans le pays, et la restitution des motocyclettes saisies, à Lomé, lors de la manifestation de l’opposition le 7 septembre 2017.
Autre décision importante annoncée dans le communiqué du gouvernement, c’est la levée de la mesure du «contrôle judiciaire contre le chef de file de l’opposition, Jean-Pierre FABRE, dans l’affaire des incendies des grands marchés de Lomé et de Kara».
Dans cette affaire qui court depuis janvier 2013, plusieurs membres de l’opposition ont été visés par des procédures judiciaires et d’autres sont détenus jusqu’à ce jour.