La Grande Bretagne a annoncé hier, qu’elle avait suspendu indéfiniment son aide au Malawi à cause de la mauvaise gestion et des incessantes violations de droit de l’homme du gouvernement de ce pays d’Afrique australe.
La décision prise par l’ancien colonisateur et le plus grand donateur du Malawi est susceptible d’envenimer la crise de financement pour un gouvernement comptant toujours sur l’aide de la communauté internationale, qui contribue à hauteur de 35% de l’ensemble des revenus.
Cette situation exacerberait aussi la pénurie des devises étrangères et perturberait la valeur du Kwacha malawite (monnaie locale). La dévaluation du Kwacha provoquerait une pénurie du carburant et une explosion de l’inflation dans ce pays enclavé du sud de l’Afrique.
Ce feuilleton a commencé au mois d’avril par un simple gel de l’aide après l’expulsion de l’ambassadeur britannique en poste au Malawi. Ce dernier avait fuité un câble diplomatique décrivant le président Mutharika d’autocratique et d’intolérant.
Par ailleurs les autres pays donateurs et les institutions financières internationales ont également interrompu leur aide à la suite d’un rapport du Fonds Monétaire International (FMI) dénonçant l’échec du Malawi réunir les conditions d’une bonne gestion.
Même si le Malawi demeure l’un des pays les plus pauvres du monde, elle fait partie des pays qui ont connu une croissance rapide ces cinq dernières années grâce aux subventions de l’agriculture et aux dons d’engrais de la Grande-Bretagne. Cependant suite à la situation actuelle, le FMI a indiqué que les prévisions d’une croissance de 6,9% pour cette année et de 6,6% pour 2012 paraissent irréalistes.