Après plusieurs reports, le Parlement tunisien a enfin élu ce 14 novembre, un président à la tête de l’Instance Supérieure Indépendante pour les Elections (ISIE), à quatre mois des premières élections municipales de l’après-révolution dans le pays.
Ainsi, les députés ont décidé, à la majorité absolue, de porter leur choix sur Mohamed Tlili Mansri, présenté par la presse comme le candidat soutenu par le parti au pouvoir, Nidaa Tounès.
Les partis politiques qui peinaient à s’accorder sur un nouveau président, ont repoussé maintes fois, le scrutin officiellement faute de quorum. Le vote pendant la séance plénière de mardi a été aussi marqué par des incidents qui ont entraîné des appels à une nouvelle élection.
Selon une source parlementaire, cela était lié au fait que les deux principaux partis du pays, Nidaa Tounès et Ennahdha, n’étaient pas parvenus à s’entendre sur la personnalité à élire.
L’ancien président du parlement Chafik Sarsar, dont l’équipe avait mené à bien la présidentielle et les législatives de 2014, avait claqué la porte de l’instance en mai, au motif qu’il ne pouvait plus travailler de manière «impartiale» et «transparente».
Créée après la chute de la dictature en 2011, l’ISIE est chargée de préparer les premières municipales depuis la révolution, en mars 2018, un scrutin essentiel pour la poursuite du processus démocratique dans l’unique pays rescapé du «Printemps arabe».