Au Kenya, la Cour suprême a validé ce lundi, la réélection du président sortant Uhuru Kenyatta à l’issue du second tour de l’élection présidentielle tenu le 26 octobre et boycotté par l’opposition, après avoir rejeté les deux recours demandant l’invalidation de ce scrutin.
Dans son verdict, le président de la Cour suprême, David Maraga a indiqué que la décision a été prise à l’unanimité et que les recours «n’étaient pas fondés».
Cette décision, pour laquelle le jugement détaillé sera rendu ultérieurement, signifie que M. Kenyatta, au pouvoir depuis 2013, sera investi le 28 novembre pour un nouveau mandat de cinq ans.
Les deux recours en annulation avaient été déposés par un homme d’affaires associé à un ancien député proche de l’opposition et par deux responsables d’ONG. Ils arguaient que la Commission électorale (IEBC) aurait dû procéder à une nouvelle sélection de candidats, après l’annulation de la première élection, et mettaient en cause le manque d’indépendance de cet organe, incapable à leurs yeux de garantir un scrutin équitable.
Leurs avocats avaient notamment rappelé les propos du président de l’IEBC en personne, Wafula Chebukati, qui avait avoué, une semaine avant le scrutin, être incapable de garantir l’équité de l’élection et avait dénoncé des «interférences» politiques. Il s’était ensuite rétracté pour affirmer que les conditions étaient réunies pour l’organiser.
Le président Kenyatta remporte donc l’élection d’octobre avec 98% des voix. Mais sa victoire a été ternie par une faible participation (39%), le scrutin ayant été boycotté par l’opposition qui estimait qu’il ne pouvait en aucun cas être libre et équitable.