Les mobilisations populaires de la Majorité présidentielle (MP) favorable au président Joseph Kabila et de l’opposition prévues au courant de cette semaine à Kinshasa, la capitale de la République démocratique du Congo (RDC) ont été interdites par les autorités locales, aux termes d’une décision publiée ce dimanche.
La Majorité présidentielle voulait marcher le mardi 28 novembre pour soutenir le calendrier électoral qui prévoit des élections le 23 décembre 2018, ce qui prolonge de fait, le mandat de Kabila jusqu’à début janvier 2019.
De son côté, le Rassemblement de l’opposition, qui voulait manifester initialement le même jour, avait déplacé au jeudi 30 novembre son rassemblement contre ce calendrier dévoilé le 5 novembre par la commission électorale.
Sur son compte Twitter, le président du Rassemblement de l’opposition, Félix Tshisekedi a réagi à cette interdiction qu’il a jugée «non justifiée», maintenant le mot d’ordre pour la mobilisation du 30 novembre.
Le 15 novembre dernier, un appel à la mobilisation de l’opposition avait été diversement suivi et sévèrement contenu par les autorités. Le lendemain, l’Union européenne (UE), les Etats-Unis, la Suisse et le Canada s’étaient déclarés « préoccupés » par les restrictions apportées aux libertés d’expression et de réunion en RDC.
Le deuxième et dernier mandat du président congolais, Joseph Kabila a pris fin le 20 décembre 2016. Et selon la Constitution du pays, il ne peut briguer un troisième mandat, mais peut rester en poste jusqu’à l’installation d’un successeur élu.